La greffe de cornée ou kératoplastie consiste à remplacer le tissu cornéen endommagé ou opacifié par celui d’un donneur. L’objectif est de restaurer la transparence et la régularité de la cornée, nécessaires pour une bonne vision.
La greffe est recommandée lorsque les lésions de la cornée sont irréparables et empêchent la lumière de pénétrer correctement dans l’œil, de sorte que le patient voit des formes floues, éblouissantes ou indéfinies, comme s’il voyait à travers une vitre embuée.
Actuellement, la kératoplastie est très avancée et nous pouvons remplacer uniquement la partie de la cornée qui est endommagée, opacifiée ou cicatrisée, de sorte que nous disposons de différentes modalités de greffe :
De nos jours, la plupart des lésions de la cornée sont causées par :
Cependant, la greffe peut également être causée par différentes pathologies oculaires, telles que :
En général, l’intervention est réalisée sous anesthésie locale et sans hospitalisation. La partie centrale de la cornée opacifiée, d’un diamètre compris entre 7 et 9 mm, est retirée et remplacée par la cornée du donneur. S’il s’agit d’une cornée pénétrante, la cornée du donneur, saine et transparente, de la même taille que celle retirée, est suturée à l’aide de points de suture ; s’il s’agit d’une cornée lamellaire postérieure, elle est fixée uniquement à l’aide d’un gaz spécial et d’un positionnement spécifique pendant 24 heures, sans qu’il soit nécessaire de recourir à des sutures.
Actuellement, le laser femtoseconde est l’une des technologies qui peut être utilisée pour la transplantation partielle et totale de la cornée. Cependant, il n’est pas utilisé de manière routinière car les techniques actuelles sont déjà très sûres et précises.
Il existe différents types de greffe en fonction de la partie de la cornée à remplacer. Dans certains cas, la partie externe, intermédiaire ou interne est enlevée. Dans d’autres cas, la cornée entière doit être remplacée :
Lors d’une greffe de cornée, la chirurgie de la cataracte, le remplacement de la lentille intraoculaire, la vitrectomie ou la reconstruction oculaire de l’œil après un traumatisme perforant qui a déstructuré l’œil peuvent être effectués en même temps.
Avant de procéder à une greffe de cornée, l’équipe d’ophtalmologie suit certains protocoles afin d’obtenir les meilleurs résultats :
Il est donc très important, et nous voulons insister auprès de notre Département de la Cornée, qu’il y ait des donneurs d’yeux afin de pouvoir pratiquer ce type de chirurgie sur les patients qui en ont besoin, pour qu’ils puissent recouvrer la vue. Nous voulons encourager tout le monde, car tout le monde peut être donneur. Peu importe l’âge, les dioptries, et même un œil aveugle peut être donneur s’il a une cornée normale. Actuellement, environ 1 000 kératoplasties sont pratiquées chaque année en Catalogne, d’où un besoin important de dons.
L’amélioration de la vision après une greffe de cornée peut être perceptible après des semaines ou des mois, selon le type de greffe. Dans le cas d’une kératoplastie lamellaire pénétrante ou antérieure, ce n’est qu’après le retrait des sutures que le résultat final peut être évalué. Dans le cas de la kératoplastie endothéliale, la récupération est déjà évidente un mois après l’opération.
Au début, l’apparence peut même être pire qu’avant, car l’œil s’adapte à la nouvelle cornée.
Outre les risques inhérents à toute intervention chirurgicale tels que l’œdème, l’infection et l’inflammation, il existe, dans le cas d’une greffe de cornée, un risque de rejet du tissu du donneur par l’organisme. Pour cette raison, il est important que notre département suive le patient de près et que ce dernier coopère très bien afin de détecter les problèmes le plus tôt possible. Ce risque est très faible dans le cas des greffes de cornée, car il s’agit d’un tissu avasculaire et le fait qu’il n’y ait pas de circulation sanguine à l’intérieur minimise le risque de rejet.
Outre le rejet, un risque, plus élevé en cas de kératoplastie endothéliale, est l’usure du tissu implanté sans qu’il y ait rejet.
Les traitements possibles que le spécialiste de la greffe de cornée peut prescrire sont les suivants :
Lorsque la couche externe de la cornée a cicatrisé, l’équipe d’ophtalmologie évalue si l’œil doit être corrigé à l’aide de différentes techniques.
D’où proviennent les cornées ?
En général, les cornées sont données par des personnes décédées qui ont exprimé leur volonté d’être donneuses de leur vivant.
Quel est le coût d’une greffe de cornée ?
Il n’est pas possible de donner un prix exact car le coût de l’intervention dépend du tissu à remplacer, de la technique et des examens à effectuer. C’est pourquoi une première visite chez l’ophtalmologue est nécessaire avant de donner un devis.
Est-ce douloureux ?
Les greffes de cornée sont réalisées en ambulatoire sous anesthésie locale et sédation. Il s’agit d’une opération rapide qui dure généralement 40 minutes.
Quelles sont les complications ?
Bien qu’il s’agisse d’une procédure relativement sûre, il peut y avoir un risque de complications, telles qu’une infection de l’œil, un œdème, le développement d’un glaucome ou d’un astigmatisme et un risque de cataracte. Il peut également y avoir des complications liées aux sutures et un éventuel rejet ou une usure du tissu du donneur.
Le rejet de l’organe transplanté est-il fréquent et comment est-il détecté ?
Le rejet se produit lorsque le système immunitaire de l’organisme tente de se débarrasser du tissu du donneur. Lorsque le rejet se produit, le patient constate une perte de vision, des douleurs oculaires, des yeux rouges et une sensibilité à la lumière. La fréquence du rejet pour l’ensemble des greffes est de 3 personnes sur 10. Parmi ceux-ci, 70 % sont réversibles s’ils sont traités tôt et correctement. En ce qui concerne les greffes partielles, le risque est plus faible.
La cornée transplantée peut-elle expirer et quand ?
Dans les situations optimales, la cornée transplantée peut durer toute la vie. Cependant, de nombreux facteurs extérieurs à l’opération peuvent conduire à une réduction de la durée de vie du tissu, tels que le type de pathologie ou les facteurs de risque associés.
Une greffe peut-elle être efficace plusieurs années après la lésion ?
Oui, en cas d’infection, il est possible d’attendre longtemps pour s’assurer qu’il n’y a plus d’infection et que la cicatrice s’est stabilisée. Il est vrai que dans les cas de dystrophies qui s’aggravent progressivement, la transplantation doit être effectuée relativement tôt afin de traiter la pathologie de manière optimale et de viser une guérison maximale, en évitant les séquelles non traitables. Toutefois, dans certains cas, il est également possible de traiter des lésions anciennes. Pour ce faire, le spécialiste doit effectuer une série de tests préliminaires.
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