Choriorétinopathie séreuse centrale

Contenu médical révisé par - Dernière révision 01/03/2017
Choriorétinopathie séreuse centrale
  • Elle est la quatrième des maladies rétiniennes qui menace le plus notre vision.
  • Au cas où vous éprouvez vision floue, vision d’une tache centrale, des lignes droites qui semblent tordues ou des troubles pour faire la mise au point lorsque vous lisez, il faut se rendre chez l’ophtalmologiste afin d’obtenir un diagnostic correct.
  • Elle est plus fréquente chez des hommes jeunes ayant entre trente et quarante ans, même si les femmes, notamment à un âge plus avancé, peuvent aussi en être atteintes.
  • Le stress, la grossesse et la prise de corticoïdes, ainsi que d’autres altérations hormonales sont les principaux facteurs de risque.
  • Son type aigu, n’exige pas de traitement et guérit spontanément dans environ trois mois, mais son type chronique exige un traitement.

Au cas où vous éprouvez vision floue, vision d’une tache centrale, des lignes droites qui semblent tordues ou des troubles pour faire la mise au point lorsque vous lisez, il faut se rendre chez l’ophtalmologiste. Il pourrait s’agir d’une choriorétinopathie séreuse centrale u un autre trouble rétinien. Le stress, la grossesse et la prise de corticoïdes sont parmi ses facteurs de risque.

Symptômes de la choriorétinopathie séreuse centrale

Vision floue

Diminution dans la vision

Tache central dans la vision

Lignes tordues lorsqu’on lit

Problèmes pour faire la mise au point

Les objets semblent plus petits qu’ils ne le sont.

Il est très important de se rendre chez l’ophtalmologiste pour obtenir un diagnostic correct.


Quel type de maladie est la choriorétinopathie séreuse centrale ?

La choriorétinopathie séreuse centrale est une maladie peu fréquente mais il faut en tenir compte, car elle est la quatrième maladie rétinienne qui menace le plus notre vision. Elle se trouve dans un groupe de maladies assez connues, telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge, des occlusions vasculaires ou l’œdème maculaire diabétique. Parmi ce groupe de maladies qui menacent la vision, on y trouve également la choriorétinopathie séreuse centrale, une maladie moins connue.


Qui court le plus grand risque de subir une choriorétinopathie séreuse centrale ?

C’est une maladie qui est souvent diagnostiquée chez des jeunes hommes, entre la trentaine et la quarantaine, même si selon les dernières études de population, les femmes peuvent aussi en être atteintes. Dans ce cas-là, elle peut survenir à un âge plus avancé.


Comment est-elle détectée ?

Avec cette maladie, l’obtention d’un diagnostic différentiel est très important, c’est à dire, qu’il faut différencier la maladie d’autres telles que la vasculopathie polypoïdale (un type de dégénérescence maculaire liée à l’âge), le syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada (un type d’uvéite), des tumeurs bénins (tels que les nævus  ou les hémangiomes) ou des tumeurs plus dangereux et malignes (tels que le lymphome).


Quels sont ses symptômes ?

Les patients se rendent à la consultation avec les symptômes suivants :

  • Vision affaiblie et floue.
  • Scotomes ou taches centrales qui empêchent la lecture et font plus difficile de faire la mise au point.
  • Lorsqu’on lit, les lignes sont tordues.
  • Sensation que les objets sont plus petits qu’ils ne le sont vraiment.
  • Possibles défauts centraux au champ visuel.

Il est également important de différencier entre deux types de choriorétinopathie séreuse centrale, selon sa duration :

  • Choriorétinopathie séreuse centrale aiguë
  • Choriorétinopathie séreuse centrale chronique

La choriorétinopathie séreuse centrale aiguë dure peu de temps et est autolimitée, raison pour laquelle elle a un meilleur pronostic visuel. Dans ces cas, il faut attendre environ trois mois jusqu’à ce qu’elle guérisse spontanément.

Dans la choriorétinopathie séreuse centrale chronique, les séquelles sont plus sérieuses, car la diminution de l’acuité visuelle est accompagnée par des défauts anatomiques. Des changements irréversibles se produisent dans l’épithélium pigmentaire, une couche située sous la rétine qui est essentiel pour le fonctionnement correct des photorécepteurs. Pour cette raison, il est important de bien réaliser le diagnostic, afin de planifier le traitement approprié.


Pourquoi se produit-elle ?

Malgré la réalisation de plusieurs études et tout l’intérêt suscité par cette maladie, on ne le sait pas avec certitude. Il y a plusieurs théories. L’une des plus importantes et avec une base scientifique plus solide est une théorie basée dans le déséquilibre hormonal, pour lequel les glucocorticoïdes agissent comme des minéralocorticoïdes et produisent une inflammation dans la choroïde, un tissu vasculaire qui nourrit nos yeux.


Lorsqu’il y a une inflammation vasculaire, les vaisseaux se dilatent et deviennent perméables. S’il y a de perméabilité des vaisseaux, le liquide s’échappent et s’accumule dans la choroïde, et demeure retenu par l’épithélium pigmentaire. Mais avec le temps, cette barrière devient inefficace, et le fluide passe au-dessous de la rétine. C’est là qu’on parle d’une choriorétinopathie séreuse centrale.


Quelle est la cause du déséquilibre hormonal ?

  • Un des facteurs du déséquilibre hormonal est le stress, notamment chez des jeunes hommes occupant des postes à responsabilité et ayant de stress lié au travail.
  • En outre, la prise de corticoïdes est aussi un facteur de risque, indépendamment de s’il s’agit d’une pommade pour la peau, un inhalateur pour les asthmatiques ou des corticoïdes administrés par voie veineuse. Toute prise de ce type peut bouleverser le statut hormonal et mener à une choriorétinopathie séreuse centrale.
  • D’autres altérations hormonales, comme le syndrome de Cushing, ou la grossesse, pendant laquelle beaucoup de déséquilibres hormonaux ont lieu, peuvent mener à cette maladie.

Quels autres facteurs peuvent la causer ?

Outre ces facteurs ayant un rapport direct avec les hormones, d’autres facteurs de risque ont aussi été étudiés :

  • Présence de l’Helicobacter pylori, une bactérie pouvant habiter dans l’estomac et causer une inflammation de son tissu.
  • Les traitements psychiatriques et la prise de cachets pour dormir peuvent aussi entraîner une choriorétinopathie séreuse centrale.
  • Les patients ayant des facteurs cardiovasculaires, telles qu’hypertension, ictus ou infarctus, courent aussi un risque supérieur de subir cette maladie.

Comment est-elle diagnostiquée ?

Dans le diagnostic, le plus important sont les symptômes (vision floue, sombre ou tache centrale, métamorphopsies ou lignes tordues).

Nous réalisons un examen non invasif, l’exploration du fond de l’œil, les lampes de fente et l’usage des verres.

Nous utilisons également un équipement plus novateur connu comme OCT (tomographie de cohérence optique). Il s’agit d’une étude rétinienne par moyen des faisceaux de lumière qui nous montre les tissus de la rétine et permet de voir directement le liquide accumulé au-dessous de la rétine. L’utilisation de l’option EDI OCT, disponible dans notre centre, est importante afin d’examiner la choroïde, qui est la partie où la maladie est localisée.

En cas de chronicité ou qu’on présume que le liquide accumulé au-dessous de la rétine es causé par une autre maladie, nous devrons utiliser des tests invasifs, tels que l’angiographie fluorescéinique ou au vert indocyanine.

Grâce à ces tests, on peut connaître l’état de la choroïde et le point de fuite par lequel le liquide sort et s’accumule sous la rétine. Il y a aussi d’autres tests fonctionnels que nous pouvons utiliser pour connaître si les photorécepteurs ont subi des changements irréversibles à cause de la maladie, tels que le test du champ visuel, l’électrorétinogramme multifocal ou la micropérimétrie.


Comment peut-on traiter la choriorétinopathie séreuse centrale ?

Le traitement dépendra du type de choriorétinopathie séreuse centrale.

Type aigu

La choriorétinopathie séreuse centrale aiguë guérit spontanément dans le 90% des cas. Il faut seulement accompagner les patients et réaliser les contrôles réguliers.

Type chronique

Au cas où la maladie ne guérisse pas spontanément, le patient ait la vision très faible ou il ait besoin d’un très haute vision à cause de son métier, il faudra planifier un traitement.

La maladie peut être associée à la prise de corticoïdes. Il faudra donc interrompre la prise de ces médicaments, tout en consultant le médecin spécialiste ou généraliste qui ait prescrit ce traitement.

On peut également essayer de réduire le niveau de stress, même si cela s’avère difficile, mais les patients éprouvent souvent une amélioration en faisant du sport, du yoga, etc. et menant sa vie différemment.

Un des traitements plus utilisés ayant une base scientifique plus solide est la thérapie photodynamique. Ce traitement a une efficacité d’environ 86% et réduit la récurrence de la maladie. Dans le 40% des cas, la maladie peut réapparaitre, voilà pourquoi il est important d’utiliser un traitement qui réduit cette possibilité.

La thérapie photodynamique est un traitement invasif, car une substance photosensible est injectée, mais grâce à cela, on peut focaliser le traitement laser seulement à la zone affectée, donc la zone de l’œil où la substance est accumulée.


D'autres traitements en développement

D’autres types de traitement sur lesquels des études sont actuellement en cours est l’usage du laser au micro-pulses. Ce type de traitement en étude n’a pas obtenu encore ses résultats, mais pourrait s’avérer comme une alternative appropriée.

Ces patients sont également traités par moyen des injections intra-vitréennes anti-VEGF, connues pour son usage dans le traitement de la DMLA ou l’œdème maculaire diabétique. Ce médicament a un usage très répandu dans le domaine de l’ophtalmologie.

Il existe d’autres traitements pharmacologiques de base scientifique encore non prouvée, mais les premières études réalisées sur son efficacité laissent penser qu’ils pourraient être efficaces. Il s’agit des inhibiteurs de minéralocorticoïdes, comme l’épléronone ou la spironolactone.


Quand est-ce qu'il faut se rendre chez l'ophtalmologiste ?

En cas de symptômes, tels que :

  • Diminution de la vision
  • Vision floue
  • Vision d’une tache centrale immobile
  • Vision des lignes tordues et troubles pendant la lecture

Il est important de se rendre chez l’ophtalmologiste non seulement parce qu’il pourrait s’agir d’une choriorétinopathie séreuse centrale, pour laquelle on aura probablement du temps pourvu qu’elle soit une maladie récente, mais aussi pour obtenir un bon diagnostic différentiel afin de diagnostiquer à temps des maladies comme la DMLA, qui a les mêmes symptômes.

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