La Dégénérescence Maculaire liée à l’Âge (DMLA) et la cataracte sont deux pathologies qui touchent généralement les personnes âgées et entraînent une baisse de la vision. Elles peuvent parfois survenir en même temps, ce qui peut aggraver le pronostic visuel du patient, car à la vision floue causée par la cataracte s’ajoute la capacité réduite à voir clairement les détails causée par la DMLA.
Dans ces cas, la question peut se poser de savoir si la chirurgie de la cataracte est compatible avec la DMLA et si l’intervention peut aider les personnes souffrant également de DMLA à recouvrer une partie de leur vision. Dans de nombreux cas, la compatibilité est probable, mais certains facteurs doivent être pris en compte et évalués par le spécialiste.
La Dégénération Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) est une maladie dégénérative qui consiste en une détérioration progressive de la macula (zone centrale de la rétine). Il en résulte une perte progressive de la netteté de la vision centrale, ainsi qu’une perte des détails qui affecte, par exemple, la distinction des couleurs.
Il existe deux types de DMLA, bien qu’un même patient puisse passer d’un type à l’autre :
Plusieurs études cliniques ont montré que des facteurs tels que le tabagisme, les mauvaises habitudes alimentaires, l’hypertension artérielle, les problèmes circulatoires ou l’obésité augmentent le risque de contracter cette maladie qui, si elle n’est pas traitée à temps, peut conduire à la cécité.
L’intervention ophtalmologique visant à éliminer la cataracte de l’œil consiste à retirer le cristallin opacifié et à le remplacer par une lentille intraoculaire. Le patient récupère ainsi une partie de sa vision. De plus, grâce à la technologie actuelle, cette lentille intraoculaire peut aujourd’hui être personnalisée pour corriger les défauts de réfraction de l’œil au cours de la même opération : myopie, hypermétropie, presbytie (fatigue visuelle) et astigmatisme.
Il s’agit d’une chirurgie non invasive, qui dure généralement 20 minutes et qui est pratiquée en ambulatoire, de sorte que le patient n’a pas besoin de rester à l’hôpital. Chez l’adulte, seules une anesthésie locale et une sédation légère sont utilisées, de sorte que le patient reste éveillé pendant l’intervention.
La chirurgie de la cataracte est l’une des opérations les plus courantes à l’ICR et nous la pratiquons au moyen d’une procédure appelée phacoémulsification, qui utilise l’énergie ultrasonique pour retirer le cristallin opacifié et le remplacer par une lentille intraoculaire. Nous disposons également des microscopes chirurgicaux les plus avancés, qui nous permettent d’implanter des lentilles intraoculaires monofocales et premium (trifocales et toriques) avec la plus grande précision.
Les personnes souffrant à la fois de DMLA et de cataracte subissent une perte de vision importante qui affecte leur qualité de vie. La question se pose donc : si l’on parvient à enlever la cataracte, retrouvera-t-on au moins une partie de la vision perdue ? Ou, au contraire, cela peut-il signifier une aggravation des symptômes de la DMLA ?
Avant de subir une opération de la cataracte, quelle qu’elle soit, le patient doit consulter un spécialiste qui pourra déterminer si la majeure partie de sa perte de vision est due à la DMLA ou à la cataracte. Certaines personnes dont la rétine est gravement affectée par la DMLA ne verront que peu ou pas d’amélioration de leur vision après une opération de la cataracte. L’ophtalmologue devra également vérifier l’ampleur de la perte de vision due à la cataracte et déterminer s’il est possible de modifier la prescription des lunettes, voire d’essayer des lunettes, avant de procéder à l’opération.
Plusieurs études montrent que l’opération de la cataracte n’augmente pas le risque de développer une DMLA, même chez les personnes présentant un risque élevé de DMLA.
Chez les patients atteints de dégénérescence maculaire, dans le cas de la DMLA atrophique, il n’est pas prouvé que la chirurgie de la cataracte aggrave la situation. Dans le cas de la DMLA exsudative, de nombreuses études ont été menées, qui n’ont pas été concluantes.
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